https://fr.wikipedia.org/wiki/Fleur_Pellerin
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Fleur Pellerin, née Kim Jong-sook le 29 août 1973 à Séoul (Corée du Sud), est une femme d'affaires et ancienne femme politique et haute fonctionnaire française.
Conseillère référendaire à la Cour des comptes de 2003 à 2016 et présidente du Club xxie siècle de 2010 à 2012, ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique dans les deux gouvernements Jean-Marc Ayrault du 16 mai 2012 au 2 avril 2014, elle est nommée secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, du Développement du tourisme et des Français de l'étranger dans le premier gouvernement Manuel Valls, le 9 avril 2014.
Elle est ministre de la Culture et de la Communication dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls du 26 août 2014 au 11 février 2016. Quelques mois après son départ du gouvernement, elle quitte la haute fonction publique pour rejoindre le secteur privé en prenant la tête d'un fonds d'investissement.
Fleur Pellerin est la première personnalité d'origine asiatique à être ministre dans un gouvernement français3,n 1.
Kim Jong-sook (±èÁ¾¼÷) naît le 29 août 1973 à Séoul, en Corée du Sud1. Abandonnée dans les rues de Séoul trois ou quatre jours après sa naissance4,5, puis envoyée dans un orphelinat6, elle est ensuite adoptée, en février 1974, à l'âge de six mois, par une famille française et devient « Fleur Pellerin »7.
Elle grandit à Montreuil, en Seine-Saint-Denis8, puis à Versailles9, dans les Yvelines.
Élève au lycée franco-allemand de Buc (académie de Versailles), elle est titulaire du baccalauréat scientifique10 et de l'Abitur obtenus à l'âge de seize ans11. Elle intègre les classes préparatoires commerciales d'Ipesup12.
Admise à l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), elle en sort diplômée à vingt et un ans13. Elle poursuit ses études à l'Institut d'études politiques de Paris, où elle choisit alors la section Service public. À vingt-quatre ans, elle réussit le concours externe d'entrée à l'École nationale d'administration (ENA)14, et devient alors élève de la promotion Averroès (1998-2000) aux côtés d'Alexis Kohler, Audrey Azoulay, Julien Bargeton ou Nicolas Kazadi.
Fleur Pellerin maîtrise l’anglais, l’allemand, possède quelques notions de japonais15 et apprend le coréen — « laborieusement », selon ses propres termes16.
Fleur Pellerin vit à Montreuil et est mariée à Laurent Olléon17, rapporteur public au Conseil d'État18 puis directeur de cabinet adjoint de la ministre de la Fonction publique, de la Décentralisation et de la Réforme de l'État Marylise Lebranchu19,20. Elle a un enfant, né en 2004 d'une première relation21.
Fleur Pellerin rejoint en 2007 le Club xxie siècle et devient également administratrice des Entretiens de l'excellence et de la Fondation Royaumont22. Elle est présidente du Club de 2010 à 2012, date à laquelle elle quitte ses fonctions pour se consacrer à la campagne présidentielle de François Hollande23. En parallèle, elle est administratrice nationale d'Unis-Cité et de Solidarité Sida à partir de 2010.
Son rang de sortie à l'ENA lui ayant permis de devenir magistrate à la Cour des comptes à l'âge de vingt-six ans, Fleur Pellerin commence sa carrière comme auditrice de 2e classe24. L'année suivante, elle devient auditrice de 1re classe25 et rapporteur à la Cour de discipline budgétaire et financière26. Elle devient conseillère référendaire de 200327 à 2016, date à laquelle elle présente sa démission28.
Elle était affectée à la troisième chambre, chargée notamment de l'éducation, de la culture et de la recherche, ainsi que de l'audiovisuel29. À ce titre, elle a été rapporteur auprès de la Commission de contrôle des sociétés de perception des droits d'auteurs et droits voisins (Société de gestion des droits d'auteur) (SPRD) de 2001 à 2005.
Parallèlement, de 2001 à 2006, elle a été auditeur externe pour l'ONU en Irak, à New York et à Genève. De la même manière, elle a été nommée en 2007 rapporteur de la Commission de déontologie de la fonction publique30.
[Quand ?] Fleur Pellerin est conférencière-intervenante à l'ENA. En 2006, elle est corédactrice du Bulletin annoté des Lois et Décrets aux publications Paul Dupont. Durant son passage dans le secteur privé de 2008 à 2009, elle exerce la fonction de directrice associée du cabinet Tilder, un cabinet de conseil en communication, relations media et communication de crise31. Dans le cadre de sa fonction de présidente du Club xxie siècle, elle devient membre du Comité permanent diversité du groupe France Télévisions32.
En 2011, elle devient administratrice de la chaîne Public Sénat33 et membre du comité des sanctions de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL)34.
Fleur Pellerin rejoint l'équipe de campagne de Lionel Jospin en 2002, sous l'autorité de Pierre Moscovici, dans l'équipe des « plumes »35. Ségolène Royal lui confie en 2007 la cellule chargée des relations avec la presse spécialisée35. Elle est responsable du pôle « Société et Économie numériques », lors de la campagne de François Hollande, à l'élection présidentielle de 201236.
Elle est membre de la promotion 2012 des « Young Leaders » de la French-American Foundation37.
Fonctions sous la présidence de François Hollande[modifier | modifier le code]
Ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique[modifier | modifier le code]
Le 16 mai 2012, Fleur Pellerin est nommée au gouvernement Jean-Marc Ayrault en tant que ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, rattachée au ministère du Redressement productif. Reconduite le mois suivant dans le deuxième gouvernement Ayrault, elle est confrontée à une mobilisation des entrepreneurs d'Internet contre une hausse des taxes sur la cession de leurs entreprises, le « mouvement dit des « Pigeons » ». En réponse, elle s'appuie sur les assises de l’entrepreneuriat pour faciliter le financement participatif, l'innovation en entreprise, et encadrer la fiscalité des entrepreneurs38. Elle cherche également à promouvoir le secteur numérique français à l'étranger38 en lançant le 27 novembre 2013, le label « French Tech » pour distinguer les métropoles françaises investissant dans le numérique. Il est accompagné d'une enveloppe de 215 millions d'euros pour promouvoir cette marque et soutenir les jeunes entrepreneurs39.
En opposition régulière avec son ministre de tutelle Arnaud Montebourg, notamment quant au rachat de Dailymotion par Yahoo!, au lancement de l'offre 4G par Free, et à la vente de SFR par Vivendi, elle perd son portefeuille le 2 avril 2014 au profit de celui-ci qui hérite d'un ministère regroupant économie, redressement productif et numérique38,40, ce que regrettent de nombreux entrepreneurs de l'Internet41.
Secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger[modifier | modifier le code]
Le 9 avril 2014, Fleur Pellerin est nommée secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger, dans le premier gouvernement Valls42.
Ministre de la Culture et de la Communication[modifier | modifier le code]
Le 26 août 2014, Fleur Pellerin est nommée ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Valls II43.
Le 15 mai 2015, le ministère de la Culture et de la Communication amorce le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine (comprenant une meilleure répartition des droits entre les artistes interprètes et les maisons de disque, la transparence des recettes dans la filière du cinéma, la reconnaissance du statut des marionnettistes et des artistes de cirque, des dispositions sur les pratiques artistiques amateurs, l'accès des élèves boursiers aux écoles d'art ainsi qu'un volet sur l'architecture44) ; le gouvernement saisit alors le Conseil économique, social et environnemental pour avis45. Contrairement à Aurélie Filippetti, qui l'a précédée au poste de ministre de la Culture, Fleur Pellerin ne veut pas de définition positive du domaine public46.
En novembre 2015, elle signe un décret qui harmonise les statuts des établissements publics relevant du ministère de la Culture : la nouvelle règle pour le poste de dirigeant est désormais un mandat de trois ans renouvelable deux fois, à l'exception des plus grands établissements (le Louvre, le Musée d'Orsay, le Centre Pompidou, le Château de Versailles et le Grand Palais), pour lesquels la durée maximum est de onze ans (premier mandat de cinq ans, puis deux mandats de trois ans maximum)47.
En novembre 2015, elle propose un décret visant à étendre les aides à la presse à une cinquantaine de titres supplémentaires48. Elle pose pour condition que la publication n'ait pas été condamnée pour racisme, antisémitisme ou incitation à la haine ou à la violence au cours des cinq dernières années, ce qui exclut automatiquement certains titres de presse tels Valeurs actuelles, Minute ou Rivarol. Pour Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles, « c’est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un gouvernement s'attaque à la presse de manière aussi frontale »49,50. Le journal Minute avance que le décret est écrit en méconnaissance du droit de la presse et contiendrait plusieurs « vices de forme »51.
Fleur Pellerin n'est pas reconduite dans ses fonctions lors du remaniement ministériel du 11 février 201652, contre l'avis de Manuel Valls dont elle est proche ¢Á »ó´ã¿¹¾à : , hit:277 -->
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